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Odile Jacob, 1999

Croire, voir, faire.

Déambuler à travers champs ; susciter les rencontres entre des arts, des métiers et des hommes qui d'ordinaire préfèrent s'ignorer ; aller et venir, car les idées viennent en marchant. Telle est la méthode de Régis Debray.

Passeur des savoirs, méditant sur les anges et les visages, mais aussi témoin engagé, le voici en toute liberté rebondissant sur Debord et Benjamin, le Che, Lévi-Strauss ou Malraux, sur la guerre à l'âge des réseaux et la politique de la technique, sur les métamorphoses du paysage ou encore sur le poids du livre dans nos fluidités numériques.

Ici le lecteur est invité à faire l'école buissonnière, à se donner de petites récréations en forme d'échappées, pour mieux approcher de la vérité.

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PUF, 1999

L'introduction à la médiologie.

Loin de la sociologie des médias avec laquelle on la confond parfois, la médiologie a pour objet les interactions passées et présentes, entre technique et culture. Il s'agit de confronter, mieux de réconcilier es deux champs traditionnellement et dangereusement opposés. Réflexion sur la trace, l'archive et la mémore, l'enquête médiologique, qui peut aller de l'histoire ancienne à la nôtre, de l'écriture à l'internet, tire au jour les effets symboliques des innovations techniques comme les conditions culturelles des tournants technologiques.

Son utilité : faire valoir les impératifs de la transmission face aux urgences de la communication. Réhabiliter la maîtrise des temps longs que pourrait bientôt compromettre la conquête obsessionnelle des espaces, est devenu un enjeu capital de civilisation. La démarche médiologique avec d'autres, peut y contribuer.

Un domaine d'études en émergence trouve ici sa première mise au point, accompagnée d'un retour critique sur ses présupposés et ses voisinages. Synthèse apéritive et accessible à l'usage des étudiants comme des simples curieux.

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Odile Jacob, 1997

Transmettre.

Il n'y a pas de culture sans transmission, l'incessant transfert d'un passé vers un avenir. Mais il n'y a pas de transmission qui ne soit une constitution d'héritage, aux conditions fixées par les moyens de transmission, où se rangent vecteurs techniques et corps politiques.

Transmettre s'attache à rendre compte de ce processus complexe, parce qu'à la fois matériel et institutionnel, dont il n'est pas exagéré de dire qu'il est au principe de toute histoire civilisée.

Cet ouvrage inaugure une collection intitulée Le champ médiologique, soit la zone cruciale, encore obscure, que dessinent dans notre savoir les intersections et interactions entre Technique et Culture.

Médiologie : sous ce terme nouveau, voudrait s'opérer la mise au clair des médiations, parfois sous-estimées, parfois inaperçues, dont dépend notre vie religieuse, artistique, idéologique ou politique.

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Gallimard, 1993

L'État séducteur. Les révolutions médiologiques du pouvoir.

Coll. Folio n°312, Gallimard, 1997.

En examinant aujourd'hui cette zone sensible où s'entrecroisent moyens de transmission et formes de gouvernement, on ne fait que prolonger dans le champ politique français ce même fil conducteur qui nous avait servi, à plus petite échelle, pour envisager, dans Le pouvoir intellectuel en France, l'institution intellectuelle. Ces deux microanalyses se font pendant.

Dans tout scribe, disions-nous, il y a un homme d'État. Dans tout Prince, et pour la même raison, il y a un homme de signes.

À la fonction nécessairement politique du producteur de symboles, répond la fonction nécessairement symbolique du responsable politique. Quiconque transmet des signes se mêle de gouverner ; quiconque gouverne se mêle de transmissions. Et de même que les sites et les procédures de l'activité intellectuelle se sont déplacés au cours des siècles avec l'évolution des supports et des vecteurs d'idées, ainsi le font les méthodes de l'action publique et les formes de l'État.

La vie politique d'une société peut s'interpréter comme la dramatisation de ses techniques, dont la création artistique serait, parallèlement, la poétisation.

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Gallimard, 1994

Manifestes médiologiques.

La route des savoirs positifs est-elle en s ? Après le tournant sémiologique des années soixante, le tournant médiologique amorcé par une nouvelle génération de chercheurs repart en sens inverse.

Hier, dissiper l'illusion du naturel à l'aide des systèmes de relations logiques nous a libérés de l'empirisme et de l'incantation psychologique. Il s'agirait à présent de dissiper l'illusion du signifiant, en s'évadant des scolastiques du code, afin de retrouver le monde, ses matériaux, ses vecteurs et ses techniques. Et ce sera de nouveau une libération.

Non seulement déconstruire, mais reconstruire. C'est dans cette perspective que Régis Debray a placé ces deux mémoires de soutenance en Sorbonne (thèse d'Université, 1993, et habilitation à diriger des recherches, 1994).

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Gallimard, 1991

Cours de médiologie générale.

Coll. Folio n°377, Gallimard, 2001.

Une discipline est ici proposée qui a pour objet les faits de la transmission.

Médiologie s'appelle l'étude des médiations matérielles à travers lesquelles un Verbe se fait chair. Une idée, force collective. Un message, vision du monde. Médiations et appareillages de tous ordres, dont nos médias contemporains constituent une modalité singulière et envahissante, mais dont la genèse remonte loin.

Ainsi pourrait s'éclairer la question cruciale et toujours obscure de l'efficacité symbolique - pouvoir des mots ou rôle des idées dans l'histoire.

En réconciliant la culture avec sa propre matérialité. Cette logistique de l'esprit entend reconduire l'abstraction baptisée la pensée au système des supports, rapports et moyens de transport qui lui assurent pour chaque époque, son existence sociale. Système ou médiasphère, induit par le développement technique. Il en résulte une autre façon d'aborder la vie culturelle contemporaine et de périodiser l'histoire des idées.

C'est cette méthode qu'on a voulu tester, au cours d'un séminaire tenu au Collège international de philosophie, sur différents mouvements historiques, du christianisme des origines au socialisme d'hier, en passant par la révolution du Livre.

Voilà remise en perspective notre actuelle vidéosphère. Elle débouche sur ce que l'on pourrait appeler l'Ordre nouveau. Il sera l'objet d'un prochain volume.

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Conférences
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Descartes & Cie, 2002

Des machines et des ailes.

Publié sous le titre Les diagonales du médiologue, BnF, 2001.

Ces trois conférences abordent la question centrale de la médiologie les rapports entre communication et transmission. Communiquer c'est transporter une information dans l'espace, transmettre c'est la conserver dans le temps.

Les savoirs et les techniques du communiquer éclipsent, à notre insu, les arts de transmettre. Le médiologue s'efforce d'analyser ces médiations techniques de la culture, cette dimension machinique des formes hautes de la vie symbolique. Il le fait ici sur trois sujets d'actualité : la transmission des valeurs et la conservation de la mémoire collective sur la longue durée, le rôle des intellectuels et leurs capacités d'influence dans le nouveau contexte technique des moyens de communication, nos voyages quotidiens dans l'espace et les conséquences de l'auto-mobilité sur notre culture.

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BnF, 2001

Les diagonales du médiologue.

Penser en diagonale, c'est-à-dire en traversant les clôtures disciplinaires, c'est ce que s'efforce de faire le médiologue.

Ces conférences sont le lieu d'une réflexion sur la transmission des valeurs sur la longue durée, les capacités d'influence de chacun sur l'opinion du jour et les voyages quotidiens dans l'espace.

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Pleins Feux, 1998

Les enjeux et les moyens de la transmission.

Transmettre n'est pas seulement communiquer.

L'homme a une histoire parce qu'il se transmet des choses dans le temps. Or, on s'aperçoit que c'est l'opération de la transmission qui crée ce qui est à transmettre.

Aussi, ce qui permet au message d'être sauvegardé peut aussi devenir ce qui l'efface et le détourne.

Logosphère, graphosphère, vidéosphère, numérosphère - typologies de la médiologie qui éclairent le rapport entre le temps et l’espace.

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Ouvrages collectifs, préfaces
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Livre, 2006

Livre.

Quel est donc le miracle de cet objet, né il y a plus de deux millénaires, éminemment moderne par sa forme cubique, mathématique, industrielle bien avant l'heure, qui a triomphé du rouleau jusqu'à devenir la brique élémentaire de la pensée occidentale ?

Contrairement au savoir numérique, le livre, né du pli, se referme sur lui-même, solidaire de son message. Son espace est conçu pour produire une autorité, voire une transcendance. Il confère à son contenu la forme d'une vérité et en donne crédit à l'auteur.

Pour comprendre le pouvoir phénoménal de cette construction, Michel Melot en a sondé la topographie, l'architecture. Il est descendu dans son anatomie profonde, dans ses plis et ses coutures, dans ses fibres physiques et symboliques. Il a interrogé ses rapports étranges aux trois religions dites du Livre, au profane, au commerce, au politique, à la liberté de penser, de rêver, de désirer.

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Babylone/Fayard, 2005

Dictionnaire culturel du tissu.

Cet aide-mémoire trop négligé, le tissu, peut réapprendre à l'homme son histoire, et lui dévoiler au plus cru son présent vécu.

Envisager le tissu sous tous ses états, au moyen d'un abécédaire couvrant à la fois le conscient et l'inconscient, le court et long terme, c'est décloisonner les domaines du fabriqué et du signifiant, c'est remettre sur un seul et même plan d'architecture le tissu-matière, moteur de progrès industriel ; le tissu-modèle qui nous rend le monde intelligible et le tissu-motif, porteur des codes.

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Fayard, 1999

L'abus monumental.

Cet ouvrage rassemble les textes des interventions prononcées lors des Entretiens du Patrimoine qui se sont déroulés en novembre 1998 au Théâtre national de Chaillot, sous la présidence de Régis Debray.

Au cours de ce colloque, les participants étaient invités à s'interroger sur le mot et la notion de monument.

N'assiste-t-on pas en effet, aujourd'hui, à une extension du monumental, confondu avec le patrimonial, et qui modifierait le sens de la monumentalité dans l'acception traditionnelle du terme ?

Le triomphe des Annales, la prise en compte de l'histoire comme une histoire des comportements et de l'immatérialité, et non plus comme une histoire des événements et des monuments, ne conduisent-ils pas à une banalisation de la notion du patrimoine ? Tout peut-il être protégé au titre des monuments historiques : une cabane de pêcheur, un standard téléphonique, une locomotive… ?

La fin des épopées et des héros a entraîné la disparition des sujets à monumentaliser. La monumentalité pourrait n'être plus qu'un hommage à nous-mêmes, une minéralisation de la mémoire. Conçus à l'origine pour débattre des questions essentiellement techniques, les Entretiens du Patrimoine sont désormais l'occasion et le lieu d'une réflexion théorique et doctrinale sur le rôle du patrimoine dans notre société.

Ces journées associent aux spécialistes français et étrangers de nombreuses personnalités qui, par leur point de vue et dans des domaines aussi divers que l'histoire, la philosophie, la sociologie, l'architecture…, contribuent largement à enrichir les débats.

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Gallimard, 1995

Chemin faisant

Le Débat n°85.

Régis Debray - À propos du spectacle. Réponse à un jeune chercheur.

Roger Chartier - Médiologie, sociologie des textes et histoire du livre.

Jean-Louis Missika - Régis Debray contre Régis Debray.

Bernard Stiegler - La Croyance de Régis Debray.

Régis Debray - Chemin faisant.