Philosophie
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Gallimard, 2010

Éloge des frontières.

Coll. Folio n°5598, Gallimard, 2013.

En France, tout ce qui pèse et qui compte se veut et se dit sans frontières. Et si le sans-frontiérisme était un leurre, une fuite, une lâcheté ?

Partout sur la mappemonde, et contre toute attente, se creusent ou renaissent de nouvelles et d'antiques frontières. Telle est la réalité.

En bon Européen, je choisis de célébrer ce que d'autres déplorent : la frontière comme vaccin contre l'épidémie des murs, remède à l'indifférence et sauvegarde du vivant.

D'où ce Manifeste à rebrousse-poil, qui étonne et détonne, mais qui, déchiffrant notre passé, ose faire face à l’avenir.

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Gallimard, 2009

Le moment fraternité.

Coll. Folio n°533, Gallimard, 2010

Liberté, égalité, fraternité : Les trois marches du perron suprême, disait Victor Hugo. Peut-on encore accéder à la marche d'en haut sans retomber dans la terreur ou bien dans la niaiserie? Et comment, au royaume morcelé du moi je, retrouver le sens et la force du nous ? C'est ce défi, peut-être le plus crucial de notre temps, que Régis Debray s'emploie à relever dans ce livre.

Un nous durable faisant toujours référence à une sacralité, séculière ou révélée, il se demande d'abord ce que sacré veut dire, concrètement ; et les droits de l'homme se donnant comme l'expression contemporaine de la solidarité humaine, il ose examiner ce que cette nouvelle religion civile nous fait faire, actuellement.

Ce pénible devoir accompli, Régis Debray dégage les voies d'accès à une fraternité sans phrases, qui puissent en faire autre chose qu'un fumigène : un labeur de chaque jour. Dans la conviction que l'économie seule ne fera jamais une société.

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Gallimard, 1984

La puissance et les rêves.

La singularité nationale : une préoccupation insolite pour un homme de gauche, peu porté au conformisme. Ni prêt à sacrifier ce qui dure aux séductions du jour - Occident, Europe, monde libre.

Sur quoi fonder une Realpolitik de gauche ? Comment survivre dans la jungle des puissances sans y laisser son âme ?

A ces questions posées par l'épreuve de réalité qu'est l'expérience du pouvoir et par la brutalité des rapports de force internationaux, Régis Debray propose une réponse en deux temps, passé et avenir. D'abord, en passant au crible d'un examen philosophique et historique sans complaisance l'héritage de l'ancien socialisme, celui de Jaurès et de Léon Blum, idéologie rêveuse mais tenace. Ensuite, en décortiquant le noyau dur des relations extérieures, et en élucidant la renaissance inattendue, en Europe, de la nation, dont les nouveaux contours fixeront la Realpolitik de demain. Tout en prenant ici et là le temps de flâner dans l'histoire et les idées.

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Gallimard, 1981

Critique de la raison politique.

Coll. Tel n°113, Gallimard, 1987.

Il ne suffit plus aujourd'hui de prendre acte du fond religieux des pratiques politiques. Il suffit de savoir quelle nécessité soude la croyance au groupe. Clef de voûte logique articulant le clos à l'ouvert, le collectif au transcendant, le social au religieux (qui peut être athée et laïc) : la notion d'incomplétude, dérivée du théorème de Gödel.

On comprendrait alors pourquoi l'histoire bégaye. Coagulation par la mort, clôture orthodoxe, rôle des serments et testaments, rites d'inscription, métaphores de la guerre, discours utopique : les procédures qui règlent toute prise de corps, qu'il s'agisse d'un État-nation, d'une école de pensée, d'un parti ou d'une église, circonscrivent un inconscient politique, ensemble de contraintes d'organisation compulsives et transversales à tous les types de société organisée.

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Grasset, 1980

Le scribe.

Coll. Biblio Essai n°4003, Grasset, 1980.

Le clerc ne trahit jamais. En s'occupant de ce qui ne le regarde pas - les affaires publiques-, il dévoile l'intime vérité du politique.

Suivre à la trace, depuis le scribe des origines jusqu'à l'intellectuel d'aujourd'hui, celui qui a pour charge d'énoncer la légitimité ou l'illégitimité du pouvoir xxx.

Le sacré avait déjà fait l'objet de descriptions, d'interprétations ou d'analyses utiles - de Durkheim à René Girard, en passant par Mircea Eliade ou Roger Caillois. En deçà, ou en amont de ces recherches, cette enquête en propose une {explication}, dans une perspective rigoureusement matérialiste.

Prise à distance et à contre-jour, l'actualité la plus immédiate ne s'éclairera que mieux. A commencer par celle des débats idéologiques qui remuent l'air du temps et l'esprit de nos scribes. Pour ou contre Marx ?

Que choisir, de la terre ou du ciel ? A quoi bon l'État ? Comment en finir avec les esclaves et le tiers monde ? Cette genèse du politique, loin d'éluder nos discussions les plus urgentes, les entame de plein fouet.

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Ramsay, 1979

Le pouvoir intellectuel en France.

Coll. Folio n°43, Gallimard, 1989.

Que cache le long silence des intellectuels sur l'intelligentsia ? Quelques évidences gênantes, trop souvent refoulées.

La première : ces individualistes sans-parti constituent en fait un parti, moins qu'une caste ou une corporation, plus qu'un groupe informel ou une catégorie sociale : une société de concurrence sévèrement hiérarchisée, réglementée et soudée, y compris par ses haines intestines.

La deuxième : ces professionnels de l'opposition à tout pouvoir exercent à ce titre un pouvoir d'influence décisif, sans doute plus gratifiant que le pouvoir officiel politique ou économique.

La troisième : que ce pouvoir, dépendant qu'il est des moyens de communication et de leur progrès technique, n'a plus aujourd'hui pour centre de gravité l'Université ni les maisons d'édition, mais les médias.

La quatrième : que tout système de pouvoir a un coût et que le cycle médiatique récemment ouvert peut coûter cher à l'intelligence.

L'auteur de cette mise au point, solidement étayée sur des enquêtes objectives, des données statistiques et une expérience personnelle, est un intellectuel à part entière, pour le meilleur et pour le pire.

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Ouvrages collectifs
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Odile Jacob, 2003

À l'ombre des Lumières.

Dans leur ouvrage polémique contre la philosophie postmoderne française, Impostures intellectuelles, où ils dénonçaient l'usage métaphorique de notions scientifiques comme autant d'arguments d'autorité, Alan Sokal et Jean Bricmont avaient critiqué, entre beaucoup d'autres, Régis Debray pour son emploi du théorème de Gödel. Une discussion s'était engagée entre eux, que Jean Bricmont et Régis Debray poursuivent ici sous la forme d'un dialogue exigeant, passionné et passionnant, sur la Raison sous toutes ses formes et dans toutes ses ambiguïtés.

Quel sens attribuer aujourd'hui aux Lumières, au positivisme, aux sciences humaines ? Comment penser les révolutions de la biologie ou des neurosciences ? Qu'en est-il de l'idéologie et du politique face au retour du religieux ? La notion de progrès est-elle toujours de mise ? Et peut-on établir une anthropologie fondamentale et universelle ?

Dans ce nouveau livre, Régis Debray le philosophe et Jean Bricmont le physicien se rencontrent, se confrontent et s'affrontent à la confluence des deux cultures, la littéraire et la scientifique. Pour mieux donner l'exemple de la nécessité et de l'urgence du libre débat intellectuel, sans préjugés ni présuppositions.